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LA CHapelle royale

LE PROTESTANTISME À BRUXELLES

Dès les premières années du XVIe siècle, nombreux furent, dans nos régions, les adhérents à la foi chrétienne protestante. Sous l’occupation espagnole ils subirent, dès 1523, des persécutions: ils payèrent de leur vie leur fidélité à l’Évangile ou durent s’exiler.


Malgré ces événements, le Protestantisme se propagea à Bruxelles, qui devint une République Calviniste de 1579 à 1585 :tous les postes clefs de la ville étaient aux mains de protestants.


De 1585 à 1781, les Protestants furent à nouveau réduits à la clandestinité : ils durent, pour sauver leur vie, simuler leur appartenance à l’Église catholique et tenir leur culte dans le secret de leur maison, qu’on appelait « Église sous le toit ».


En 1781, alors que nos régions avaient été cédées aux Habsbourg d’Autriche par le Traité d’Utrecht (1713), la communauté protestante parvint à se reconstituer grâce au Décret de Tolérance civile de Joseph II, qui accordait quelques privilèges aux Protestants. Ils obtinrent ainsi le droit de se réunir légalement, mais le plus discrètement possible, dans des lieux qui ne pouvaient porter aucun signe extérieur.


De 1783 à 1789, un groupe protestant se réunit rue Ducale, avec à sa tête un pasteur genevois, Isaac Salomon Anspach, aïeul de Jules Anspach, l’un des grands bourgmestres de Bruxelles.


Devenus Français à la suite de la victoire finale de Napoléon sur les Autrichiens (1795), les Protestants de Bruxelles obtinrent du Préfet de la Dyle la reconnaissance officielle de leur Église en 1803 et se virent attribuer la jouissance de la Chapelle du palais de Charles de Lorraine, Chapelle de la Cour d’Autriche. Napoléon confirma ces décisions en 1804 par un décret impérial. L’État belge reconnaît l’Église depuis 1830 sous la dénomination « Église Protestante de Bruxelles ».

 

Le Roi Léopold Ier, de confession protestante, assistait au culte qui y était célébré, tout comme la famille d’Orange-Nassau l’avait fait avant lui. C’est pourquoi, cette chapelle est, de nos jours encore, communément appelée « Chapelle Royale ».

 

L’Église Protestante de Bruxelles-Musée a toujours fait le choix d’accueillir, sans distinction de rite, les diverses dénominations historiques du protestantisme. En outre, bien que la langue officielle soit le français, des cultes en différentes langues (anglais et allemand notamment) y ont été célébrés.

Aujourd’hui, après plus de 200 ans d’existence légale, notre Église reste ouverte à toute personne qui désire, selon la devise de notre communauté, “professer la Vérité dans la Charité” (Éphésiens 4, 15).

L'architecture

L’ARCHITECTURE

La construction de notre chapelle fut commencée en mai 1760 et dura un peu plus de deux ans sous la direction de Jean Faulte. À l’époque, elle était impériale, catholique et privée.

Le plan rappelle ceux des chapelles du Château de Versailles et du Château de Lunéville. Ce dernier appartenait à la famille de Lorraine. La chapelle est de style Louis XV mais elle préfigure surtout le néo-classicisme de Louis XVI, avec ses faux marbres et ses colonnes à chapiteaux ioniques et corinthiens. La galerie, élément rare dans l’architecture catholique, fut construite, pense-t-on, pour permettre à la famille de Lorraine d’accéder directement du palais à la chapelle.

L'orgue Forceville

L’ORGUE FORCEVILLE

Cet orgue de cabinet « positif » (c’est-à-dire transportable) fut construit en 1699 par Forceville, facteur d’orgues de la Cour. Il était peut-être son instrument personnel au vu de sa signature qui apparaît en haut du buffet en chêne de manière bien visible, fait extrêmement rare pour l’époque. A sa mort en 1739, il fut vendu et se retrouva plus tard dans la Chapelle du Palais de Charles de Lorraine.

En 1987, Patrick Collon restaura le buffet puis, en 1993, la partie instrumentale de l’orgue Forceville. Il se chargea également des deux restaurations (1971 et 2007) de l’orgue Dreymann. Tous ces travaux ont été réalisés dans un esprit visant l’authenticité historique des instruments et des matériaux.

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L'orgue Dreymann
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L’ORGUE DREYMANN

Notre orgue principal fut construit en 1839 par Bernard Dreymann, facteur d’orgues travaillant à Mayence en Allemagne.

L’orgue fut réceptionné avec les plus grands éloges, le 9 janvier 1841, par F.J. Fétis, directeur du Conservatoire de musique et Maître de Chapelle du Roi.

Pour son premier instrument à l’étranger, Dreymann voulait innover. La multiplication de jeux doux et contrastés au détriment du plein jeu classique représentait une profonde modernisation de la palette sonore de l’orgue traditionnel. En 1841, l’orgue de la Chapelle Royale était en avance sur son temps et peut donc être considéré comme étant le premier instrument « romantique » en Belgique.

Où nous trouver?

Où nous trouver?

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