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  • eglisedumusee

Demeurer

Updated: Mar 29, 2020

Certains instants, par la profondeur de ce que nous vivons, de ce que nous percevons, prennent un goût d'éternité.

Et si nos vies sont brèves comme peut l'être un instant face à l'éternité de Dieu, celle-ci, malgré tout, s'est approchée pour nous permettre de nous y enraciner, de percevoir ce que signifie "demeurer".

Demeurer, en celui qui s'est approché, Jésus le Christ.

Le Christ nous saisit et nous percevons en un instant quelque chose de l'amour éternel, infini; alors nous aimons mieux et autrement celles et ceux qui nous entourent.

Le Christ nous saisit et une joie sereine, pérenne nous remplit... malgré les épreuves, malgré les doutes, les erreurs, les mauvaises humeurs.

Quand le moral n'est pas meilleur que la température d'un rude hiver, on peut relire la lettre de l'apôtre Paul à la communauté de Philippe, et tout particulièrement son chapitre 4.

On y trouve une belle méditation sur la joie et sur la persévérance.

Que dit-elle en substance?

Qu'il y a de la joie dans la persévérance. Mais qu'il y a aussi de la persévérance dans la joie. Et cette capacité nous rend libre.

"Tenez ferme dans le Seigneur, mes bien-aimés!"

"Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur".

Paul veut inciter la communauté de Philippes à poursuivre ce qu'ils ont entrepris : construire ensemble une communauté où la bienveillance est un signe distinctif non seulement entre ses membres mais aussi vis-à-vis de l'extérieur.

Une communauté où l'on vit sans s'abandonner à des inquiétudes inutiles ou excessives parce que l'on n'oublie pas de remettre à Dieu ses soucis dans la prière.

Une communauté, enfin, où l'on oriente ses pensées non pas vers le pire -la jalousie, les médisances - mais vers le meilleur, ce qui est constructif et juste.

Alors tenez bon dit l'apôtre Paul. Il y aura des moments de découragements, d'éloignement, de déréliction... mais Le Christ est là, caché mais présent, pour vous accompagner.

Ce n'est pas lui qui vous lâchera!

Et de cette certitude intérieure naît la joie.

Une joie "malgré", malgré les difficultés, les disputes, les risques, les épreuves.

Une joie qui ne dépend pas des circonstances extérieures, de ce dont nous avons l'air ou de ce que nous possédons.

Une joie qui a sa source dans la relation que nous entretenons avec le Christ et qui nous relie également les uns aux autres.

En illustration, une oeuvre de Richard MacDonald, "Énergie symbiotique"

Laurence Flachon


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