top of page
Search
  • eglisedumusee

Ensemble


Laurence Flachon.

Bientôt.

Certains sont "ensemble", mais un peu trop : pas assez d'espace, d'intimité, de possibilité de s'échapper.

D'autres se languissent : quand retrouver ces assemblées petites ou grandes qui font le sel, le sucre et... le piquant -parfois- de la vie spirituelle?

Quand pourra-t-on retrouver le chemin de l'église, la chaleur d'une communauté, le sentiment de communion d'une célébration vécue sur les mêmes bancs?

L'interrogation se fait pressante et certains interpellent les gouvernements.

D'autres estiment qu'ils sont nourris autrement et que le chemin du retour ne se fera pas sans changements importants.

Qu'est-ce qui nous manque vraiment ?

Ce qui jaillit de la rencontre.

Le regard, le toucher.

Les yeux qui cherchent, les joues qui s'offrent, les bras qui s'ouvrent.

Ce sentiment d'être appelé, rencontré par l'A/autre

L'écoute d'une même Parole qui vient se lover au creux de chacune de nos histoires, en épurer les contours, en réchauffer les ombres.

Etre transformés, chacun différemment, mais ensemble.

A travers les âges, celles et ceux qui se mettent à la suite du Christ se savent enfants d'un même Père.

« Voici ma mère et mes frères ! En effet, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère » dit Jésus dans l'évangile de Marc (3,35)

Chacun, chacune de nous peut être la mère, le frère ou la sœur de Jésus si elle ou il fait la volonté de Dieu.

Laisser le Christ grandir en nous.

Lui faire de la place en ce lieu intérieur que déploie la prière.

Ne pas laisser d’autres prendre cette place : des hommes, des préoccupations, des amertumes, des conforts…

Le laisser nous accompagner tel un frère ou une sœur dans les pires désastres comme dans les plus grandes joies.

Maternité ou fraternité, sororité spirituelles.

Liens du cœur, liens de la conviction plus que les liens du sang qui, dans la foi, ne confèrent aucun privilège nous dit l’Évangile.

Jésus parle de l'Église comme d'une famille. Une famille où l’on ne se choisit pas, où l’on n’est pas nécessairement tous amis – même si parfois on le devient-, mais où l’on vit et on tente de construire ensemble au service d’un même Père.

Cette fraternité/sororité là n’est pas une donnée naturelle ou une évidence.

Elle ne se contraint pas, elle est le fruit d'une conviction sans cesse renouvelée.

Elle s’incarne aussi à travers une présence au monde et des engagements dans la société.

Ensemble c'est tout ! Oui, tout est là, dans la joie de la rencontre, dans le défi qu'elle soulève pour nous porter plus loin, ensemble, différents, enrichis et bouleversés, aussi, de ce que nous partageons.

En illustration, une œuvre du sculpteur anglais Henri Moore, "Reclining connected forms", évocation abstraite d'une figure maternelle enveloppant et protégeant la vie.

72 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page