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Journal d'hospitalité

Laurence Flachon

Les journaux de confinement ont fleuri en ces temps de replis obligés.

Le temps est un luxe dont certains ne disposent pas car ils luttent tous les jours contre l'épidémie; le temps est un luxe qui en appauvrit d'autres, privés d'emploi.

Quant à l'espace et aux ressources pour faire face aux temps, ils pointent eux aussi les inégalités sociales.

Le temps se dilate,

Le bruit diminue.

Quoi que.

Nos tablettes s’allument, nos ordinateurs ne s’éteignent pas, nos mails entrent sans cesse et nos téléphones sifflent à chaque nouveau message.

Et le sentiment de solitude n’a jamais été aussi profond.

Nous sommes noyés dans un océan d’informations,

Boucle d'informations anxiogènes,

Foisonnement d'images.

Le noyé n’a pas soif

Pratiquer l’hospitalité est impossible lorsque l’on est envahi.

« Holà ! Vous tous qui avez soif !

Venez vers l’eau, même celui qui n'a pas d'argent !

Pourquoi vous fatiguez-vous pour ce qui ne rassasie pas ?

Tendez l'oreille et venez à moi;

écoutez et vous vivrez ». (Esaïe 55, 1-3)

L’eau qui offre la vie, métaphore de la parole de Dieu.

Certains bruits favorisent notre exil intérieur parce qu’ils nous coupent de nous-même, des autres et de Dieu.

Partons à la recherche de paroles qui nourrissent notre vie,

ces paroles-liens, ces paroles-clefs.

Écouter pour entendre,

au-delà des mots.

Désencombrer pour devenir hospitalier

Travail de disponibilité et de discernement.

Et le bruit s'atténue,

Et le silence parle

Le bruit de Dieu ne ressemble à aucun autre !

"Ecouter c’est offrir l’hospitalité à un Autre, à tout autre",

disait une Soeur de la communauté de Grandchamp




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