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Repère
Bruneau Joussellin

Myriam Kotrys - "Le temple de l'Être"
Vendredi 1er mai, fête du travail, sans les défilés habituels, mais avec les discours relayés par internet, les réseaux sociaux heureusement, eux, restés ouverts, parce qu’autrement que serait-on devenus avec ce confinement qui ne se termine pas, même si les autorités politiques du pays, comme tant d’autres, en annoncent une sortie progressive, à l’instar de cette phrase qui ne s’achève pas, qui ne le veut pas et qui pourtant le devrait au risque de devenir tellement longue qu’elle en deviendrait lourde et illisible pour le moins voire incompréhensible au pire, ce qui serait un comble, un amas de virgules auxquelles il manquerait un point d’appui, c’est-à-dire d’allègement ; il arrive, le voici.
Et maintenant ? Que va-t-il advenir ? Vous ne savez. Ni le jour. Ni l’heure. C’est là le pire. Ne rien savoir. Tant de lieux. Encore fermés. De convivialité. De culture. De culte. Enclos entre des points qui enferment. A double tour : et l’enfer me ment : Toujours. Finalement, beaucoup de points n’aident pas. Pas à la compréhension. En tous les cas...
Cependant, dans la vision de l’avenir, il y a cette demeure tout en feuilles ramassées dans la nature, peintes en blanc. Liées les unes aux autres, elles deviennent une tente du Rendez-vous. Un espace, un abri, une protection et une invitation à venir. Un repère… lieu de lumière et de prière. À l’entrée, un bol en papier pour y mettre ce que l’on a apporté, pour trouver ce que l’Autre y a déposé, celui qui est venu avant, parce qu’avant nous il était. Un mot, une émotion, une Parole, une offrande, de la Vie.
Il y a encore de la beauté, me voici rassuré. Merci.